OPTIQUE ONDULATOIRE

 
 

Qu’est-ce qu’un front d’onde ?

Un front d’onde est un ensemble de points

oscillant en phase autour d’une source

 

Qu’est-ce qu’une onde ?

C’est la propagation à travers un milieu d’une perturbation générée à partir d’une source. Les ondes électromagnétiques (ondes lumineuses, ondes radio) peuvent se propager dans le vide, à la différence des ondes mécaniques (ondes sonores, ondes sismiques, ondes à la surface de l’eau) qui nécessitent un milieu matériel pour se propager.

 

«Un agneau se désaltérait dans le courant d’une onde pure»

Une onde se propage autour d'une source dans une, deux ou trois dimensions : elle dépend alors d’une position dans l’espace (M (x,y,z)) et du temps (t). Elle est représentée comme un signal (ou une vibration) noté s (M,t) ou encore s (x,y,z,t).


Une onde plane ne dépend que d’une seule coordonnée cartésienne de l’espace, et s’écrit par exemple s (x,t) si elle vibre selon x et indépendamment de y et de z. Même si une onde parfaitement plane est purement théorique, on assimile souvent en optique ondulatoire une surface d’onde sphérique de grand rayon à une surface plane tangente à ce rayon, comme le représente le schéma voisin.

Pour une onde plane, tous les points d'un même plan d'onde sont en phase.



Une onde plane progressive répond à une équation de propagation :


s (x, t) = f1 (t - x/v) + f2 (t + x/v)



       sens des x croissants   sens des x décroissants


v = vitesse de propagation = célérité des ondes = d / t


 

Ondes planes progressives MONOCHROMATIQUES

x

x

x’

x

x’

Un mouvement périodique est un mouvement qui se répète à intervalles de temps égaux.

La période d'un phénomène périodique est la durée au bout de laquelle le phénomène se répète identique à lui-même. Elle se note T et s'exprime en secondes (s).

La fréquence d'un phénomène périodique représente le nombre de phénomènes survenus par seconde. Elle se note f ou ν et s'exprime en hertz (Hz = s-1).

La longueur d'onde est la distance parcourue par l'onde un une période temporelle T.

Elle se note λ et s'exprime en mètres (m).


Une onde plane progressive périodique présente une double périodicité :


  Périodicité temporelle avec une période T minimale telle que :


cos [ 2π f (t + T - x/v) + φ0 ] = cos [ 2π f (t - x/v) + φ0 ]


  donc  f T = 2π, d’où la période temporelle (T) et la pulsation (ω):

T = 1 / f

    et   

ω   =   2π f   =   2π / T




  Périodicité spatiale avec une longueur d’onde λ minimale :


  donc  λ f /v = 2π,   d’où  la longueur d’onde (λ) :

λ   =   c / ν   =   c . T



  λ correspond donc à la distance (en mètres) parcourue par l’onde

entre 2 points à la célérité c pendant une période temporelle T.



 

On définit le vecteur position r = OM et le vecteur d’onde k (direction de propagation de l’onde),

de norme   k = ω / c  =  / cT  =  2π / λ   

d’où 

k =  2π / λ

       (1 / λ est appelé nombre d’ondes de l’onde)
et    

k =  (2π / λ) . u

pour une direction de propagation quelconque de vecteur unitaire u


Le signal peut donc s’écrire sous une forme vectorielle indépendante du système de coordonnées :


    s (x, t) = sm cos (ωt - kx + φ0)

  soit 

    s (M, t) = sm cos (ωt - k.r + φ0)


  ou en notation complexe :

    s (M, t) = sm e i(ωt - k.r + φ0)

   soit 

    s (M, t) = sm e i (k.r - ωt - φ0)



Si l’onde n’est pas harmonique (ou monochromatique), elle pourra être considérée comme la superposition d’ondes harmoniques monochromatiques grâce aux transformées de Fourier.

 

Modèle scalaire

Indice de réfraction

Il est défini par le rapport de la vitesse de la lumière dans le vide (c) et dans le milieu transparent traversé (v) :

n  =  c / v

        avec  c0 ≃ 300.000.000  m.s-1

  ex:   n air ≃ n vide = 1     ;    n eau = 1,33    ;   n verre = 1,50


Dans le vide (n = 1), la longueur d’onde associée à la période T est    λ0  =   c / f   =   c T

Dans un milieu d’indice n, la longueur d’onde associée à la période T est    λ  =  v / f  =  v T  =  c / nf  =  λ0 / n


Plus l’indice de réfraction est élevé, plus le retard de phase induit est important :






La longueur d’onde λ varie selon les milieux traversés ( λeau < λair ),

de même que sa célérité c et son nombre d'onde k,


c  =  c0 / n ,                λ  =  λ0/n  ,                k  =  n k0



mais l’onde garde la même amplitude et la même fréquence f d’un milieu à l’autre.

 

Déphasage et chemin optique

Le vecteur d’onde k est colinéaire au vecteur unitaire u, normal à la surface d’onde :

k =  (2π / λ) . u



Dans un milieu isotrope, les rayons lumineux sont en tout point perpendiculaires aux surfaces d’onde.


Le déphasage entre 2 ondes peut être relié à la différence de chemin optique parcouru selon les 2 voies d’un dispositif interférentiel :


ΔΦ =  Φ(B) - Φ(A) = (2π / λ0) (AB)




A ce déphasage géométrique, il faut ajouter un déphasage supplémentaire lié à la rencontre d’une interface optique si l’onde est réfléchie d’un milieu moins réfringent sur un milieu plus réfringent (air ➡ eau) :


ΔΦ =  Φ(B) - Φ(A) = (2π / λ0) (AB) + Φsup


 

DOUBLE PÉRIODICITÉ DES ONDES MONOCHROMATIQUES

Une onde plane progressive est dite harmonique (ou «monochromatique» ) si s (x,t) est une fonction sinusoïdale du temps et de l’espace : une onde monochromatique a donc une fréquence et une pulsation bien déterminées.


Dans le sens des x croissants, le signal s’écrit :

s (x, t) = sm cos [ 2π f (t - x/v) + φ0 ]

     ou encore  

A (t) = A0 cos (ωt + φ0)